Publié le Laisser un commentaire

Comment récupérer un essaim d’abeilles : les précautions à connaître

Comment récupérer un essaim d'abeilles

Introduction.

Récupérer un essaim d’abeilles est une pratique fascinante, particulièrement pour les apiculteurs débutants. Cependant, cette pratique comporte des risques sanitaires et génétiques souvent sous-estimés. Apprendre à évaluer et à gérer ces risques est crucial pour garantir la santé de votre rucher.

Les risques sanitaires et génétiques de la récupération d’essaims.

Bien qu’il soit tentant de récupérer un essaim pour étoffer son rucher, cette pratique présente des dangers potentiels. Les essaims récupérés peuvent transporter des maladies et à coup sûr des parasites tels que le Varroa destructor, qui affaiblissent les colonies. En outre, les abeilles issues d’essaims inconnus peuvent introduire des caractéristiques génétiques indésirables, telles qu’une agressivité accrue ou une mauvaise résistance aux conditions locales faute de sélection sérieuse.

L’importance de l’âge de la reine.

Dans la majorité des cas, l’âge de la reine d’un essaim est incertain. Les essaims naturels emportent souvent une reine âgée qui, bien qu’elle soit capable de mener un groupe d’abeilles, peut rapidement perdre sa capacité à pondre efficacement et entrainer une supercédure souvent à un moment inapproprié. Cela compromet le développement de la colonie à long terme. Pour cette raison, il est généralement recommandé de remplacer la reine peu de temps après la récupération de l’essaim par une reine jeune et sélectionnée, offrant ainsi de meilleures garanties de productivité et de résistance.

Comment récupérer un essaim d’abeilles tout en minimisant les risques :

  1. Traitement à l’acide Oxalique – Un traitement immédiat des essaims encore dépourvu de couvain est vivement recommandé que ce soit par sublimation ou d’égouttement et ce avant qu’il n’y est la présence de la première larve.
  2. Inspection de l’essaim – Une évaluation visuelle et une inspection de la santé des abeilles doivent être faites dès que possible après la capture. Recherchez des signes de maladies ou de faiblesses.
  3. Transfert dans une ruche de quarantaine – Placez l’essaim récupéré dans une ruche de quarantaine pendant quelques semaines pour surveiller l’apparition éventuelle de parasites ou de symptômes de maladies.
  4. Remplacement de la reine – Si possible, remplacez la reine de l’essaim par une reine jeune fécondée et certifiée d’une lignée connue. Cela améliore non seulement la productivité, mais contribue aussi à homogénéiser les caractéristiques génétiques de votre rucher.

Précautions à prendre :

  • Protégez-vous : Un essaim qui était parfaitement docile au moment de la capture. Peut être extrêmement agressif dès lors qu’il est établi est qu’il à quelque chose à défendre. A l’absence de recul avec cette nouvelle colonie. Protégez-vous sérieusement.
  • Réaliser un test de dépistage de maladies : Assurez-vous que l’essaim n’est pas porteur de maladies telles que la loque européenne ou américaine avant de l’intégrer au rucher.
  • Sélectionner soigneusement les essaims : Évitez de récupérer des essaims dont l’origine est trop incertaine ou qui montrent des signes d’agressivité.
  • Changer la reine rapidement : Une reine plus jeune stimule la croissance rapide de la colonie et améliore sa résistance aux aléas environnementaux.

Conclusion.

Bien que la récupération d’un essaim soit une activité plaisante pour les apiculteurs amateurs, elle doit être menée avec prudence. Les risques sanitaires et génétiques associés nécessitent une vigilance particulière, ainsi que des actions correctives, telles que le remplacement de la reine. Une gestion proactive garantit la santé et la prospérité de votre rucher tout en limitant les effets négatifs potentiels sur vos abeilles et celles de votre voisinage.

Laisser un commentaire