Le concept de la “ruche naturelle” et de l’apiculture non interventionniste séduit de plus en plus d’adeptes, souvent en quête de pratiques respectueuses de l’environnement et des abeilles. Pourtant, derrière les promesses de cette méthode se cachent des réalités souvent ignorées. Décryptons ensemble les arguments avancés par les divers “apiculteurs libertaires”, et dévoilons les limites de cette approche.
La promesse d’une ruche idéale : qu’en est-il vraiment ?
Les défenseurs des ruches naturelles affirment que ces habitats reproduisent les conditions de vie sauvage des abeilles. Ils critiquent les pratiques apicoles modernes, les accusant de stresser les colonies. Si cette vision peut sembler séduisante, elle omet plusieurs aspects cruciaux :
Les parasites et maladies : Dans la nature, les colonies sont exposées aux mêmes menaces qu’en apiculture classique, notamment le redoutable parasite non endémique Varroa destructor. Laisser les abeilles se débrouiller seules sans intervention humaine équivaut souvent à les condamner à une mort certaine.
La survie des colonies : Selon l’ITSAP, les taux de survie des colonies “non gérées” chutent drastiquement, en particulier en environnement rural où les ressources sont déjà limitées.
“Apiculture naturelle” : une approche utopique face à la réalité écologique.
Les partisans de l’apiculture non interventionniste ou de la ruche naturelle prônent l’autonomie des abeilles face aux “interventions humaines”. Cependant, cette posture ignore que l’environnement actuel est déjà profondément modifié par l’activité humaine : monocultures, pesticides, changement climatique, sècheresse et disparition des zones mellifères. Les abeilles sauvages elles-mêmes souffrent gravement de ces changements.
Les apiculteurs responsables sont forcés de constater que l’idée selon laquelle les abeilles pourraient prospérer sans surveillance dans ce contexte relève évidement plus de l’idéalisme que d’une solution pragmatique.
“Apiculture naturelle” : un discours séduisant, mais trompeur.
D’aucun dénoncent l’apiculture moderne comme une forme d’exploitation. Pourtant, ils oublient que cette “exploitation” est souvent la seule façon de maintenir des colonies en bonne santé, d’assurer la pollinisation, et de produire du miel. Voici quelques points à débunker :
“Les abeilles n’ont pas besoin de nous” : Si cela était vrai, les ruches naturelles devraient être florissantes partout. Or, les colonies sauvages s’effondrent sous le poids des parasites et des maladies.
“Les ruches modernes sont des prisons” : Les ruches modernes sont conçues pour optimiser les conditions de vie des abeilles tout en facilitant la gestion apicole. Loin d’être des prisons, elles permettent un suivi précis des colonies.
“Laissez les abeilles mourir, c’est naturel” : Ce raisonnement ignore la responsabilité de l’apiculteur. Une colonie laissée mourir contribue à la propagation de maladies comme le Varroa ou le loque américaine, mettant en danger gravement les colonies environnantes.
L’importance d’une apiculture raisonnée.
Plutôt que de tomber dans le piège des extrêmes, il est crucial de trouver un équilibre. Une apiculture raisonnée, respectueuse des abeilles tout en intégrant les réalités environnementales, est non seulement possible, mais nécessaire.
Lutte contre les parasites : Des traitements naturels ou biologiques existent pour protéger les colonies sans nuire à l’environnement.
Gestion durable des ruchers : Les pratiques modernes ne visent pas à exploiter les abeilles, mais à garantir leur survie et leur prospérité dans un contexte hostile.
Conclusion.
La ruche naturelle et l’apiculture non interventionniste promettent une utopie séduisante, mais dangereusement déconnectée des réalités actuelles. Derrière un discours parfois partisan et culpabilisant, se cache une approche qui peut nuire à la biodiversité locale et aux abeilles elles-mêmes. Avant d’adhérer aveuglément à ces idées, mieux vaut s’informer et privilégier des pratiques apicoles fondées sur l’équilibre entre respect des abeilles et gestion responsable.
Le Varroa destructor, véritable fléau pour les colonies d’abeilles, pousse de nombreux apiculteurs à rechercher des solutions dites « naturelles » pour le combattre. Si l’idée d’éviter les traitements chimiques est séduisante, le marché regorge de pratiques douteuses et d’approches inefficaces, transformant la lutte contre ce parasite en une véritable “foire à la saucisse”. Explorons ensemble ce qui fonctionne vraiment et ce qu’il vaut mieux éviter.
Les prétendus traitements miracles.
Certains remèdes “naturels” font souvent leur apparition dans les forums et groupes d’apiculture. Voici un aperçu des pratiques les plus populaires, mais aussi des plus controversées :
Les huiles essentielles artisanales : Bien que certaines huiles comme le thymol ou l’eucalyptus puissent avoir un effet acaricide, leur dosage approximatif et leur application maladroite notament lorsqu’il fait chaud peuvent stresser les colonies. Vous pouvez étendre cela aux autres huiles essentielles comme l’huile essentielle d’Anis vert ou d’origan d’espagne. Je vous invite à lire cette étude de l’ITSAP sur le sujet
Les plantes répulsives : Placer des herbes comme la menthe ou le romarin dans la ruche est absolument inefficace. Le Varroa ne fuit pas les “odeurs désagréables” : il s’accroche aux abeilles et se cache dans le couvain. Il en est de même pour les inspirations plus culinaires comme l’usage de la Rhubarbe, de la Banane et de l’ail. Même si dans le dernier on peut s’amuser pour les plus taquins qu’il y est de l’idée dans le coté “repousse vampires”…
Les solutions maison : Des recettes circulent sur Internet, elles ne sont ni évaluée scientifiquement ni éprouvées par des apiculteurs ayant un cheptel en bonne santé et peuvent aggraver la situation en affaiblissant les colonies.
Les radiesthésistes : L’usage de pendules et autres baguettes de sourciers sont très certainement intéressants pour indiquer les sources d’eau etc… Toutefois les adeptes des poses d’aimants sur les ruches, fils de cuivres sur la planche d’envol et autres originalités sont priés de s’abstenir.
Ce qui marche : des traitements naturels validés.
Certaines approches naturelles ont fait leurs preuves grâce à des recherches sérieuses et une mise en pratique rigoureuse :
Les acides organiques :
Acide oxalique : Utilisé en sublimation ou en dégouttement, il est particulièrement efficace pendant l’absence de couvain. (Traitements avec AMM : Apibioxal et Oxybee)
Acide formique : Puissant mais délicat à appliquer, il peut éliminer les Varroas dans les cellules operculées.
La rupture de couvain : Cette méthode consiste à confiner la reine pour bloquer la ponte et permettre un traitement efficace sur les Varroas sans refuge dans le couvain. (A cet effet je recommande vivement l’usage de Cages Scalvini)
Les pièges à Varroa : Une solution mécanique consiste à retirer des cadres de couvain de mâles, préférés par le parasite, pour les détruire avant l’émergence.
L’élevage de souches résistantes : Miser sur des abeilles capables de détecter et éliminer elles-mêmes les Varroas (comportement VSH) constitue une solution durable et naturelle. Des travaux réellement intéressant sont menés sur le sujet par Arista Bee Research
Méfiez-vous des promesses trop belles.
Le traitement naturel du Varroa est un domaine où la désinformation prolifère. Avant d’investir dans des solutions prétendument révolutionnaires, demandez-vous si elles reposent sur des bases scientifiques solides ou si elles ne sont qu’un énième produit de la “foire à la saucisse”. Les solutions simples et peu coûteuses ne remplacent pas une approche réfléchie et rigoureuse.
Conclusion.
Le traitement naturel du Varroa n’est pas un mythe, mais il ne doit pas se transformer en quête de remèdes miracle. En tant qu’apiculteurs responsables, privilégions les méthodes éprouvées, basées sur des études et des retours d’expérience fiables. Et quel que soit les traitements que vous utilisez faites des comptages. On le dira jamais assez. La santé de vos abeilles en dépend !
Les ruchers écoles font pour la plupart un travail de pédagogie formidable. Adoptez les bonnes pratiques. Rejoignez-lez !
Merci à mon ami Jo qui se reconnaitra pour m’avoir lancé sur le sujet !
Récupérer un essaim d’abeilles est une pratique fascinante, particulièrement pour les apiculteurs débutants. Cependant, cette pratique comporte des risques sanitaires et génétiques souvent sous-estimés. Apprendre à évaluer et à gérer ces risques est crucial pour garantir la santé de votre rucher.
Les risques sanitaires et génétiques de la récupération d’essaims.
Bien qu’il soit tentant de récupérer un essaim pour étoffer son rucher, cette pratique présente des dangers potentiels. Les essaims récupérés peuvent transporter des maladies et à coup sûr des parasites tels que le Varroa destructor, qui affaiblissent les colonies. En outre, les abeilles issues d’essaims inconnus peuvent introduire des caractéristiques génétiques indésirables, telles qu’une agressivité accrue ou une mauvaise résistance aux conditions locales faute de sélection sérieuse.
L’importance de l’âge de la reine.
Dans la majorité des cas, l’âge de la reine d’un essaim est incertain. Les essaims naturels emportent souvent une reine âgée qui, bien qu’elle soit capable de mener un groupe d’abeilles, peut rapidement perdre sa capacité à pondre efficacement et entrainer une supercédure souvent à un moment inapproprié. Cela compromet le développement de la colonie à long terme. Pour cette raison, il est généralement recommandé de remplacer la reine peu de temps après la récupération de l’essaim par une reine jeune et sélectionnée, offrant ainsi de meilleures garanties de productivité et de résistance.
Comment récupérer un essaim d’abeilles tout en minimisant les risques :
Traitement à l’acide Oxalique – Un traitement immédiat des essaims encore dépourvu de couvain est vivement recommandé que ce soit par sublimation ou d’égouttement et ce avant qu’il n’y est la présence de la première larve.
Inspection de l’essaim – Une évaluation visuelle et une inspection de la santé des abeilles doivent être faites dès que possible après la capture. Recherchez des signes de maladies ou de faiblesses.
Transfert dans une ruche de quarantaine – Placez l’essaim récupéré dans une ruche de quarantaine pendant quelques semaines pour surveiller l’apparition éventuelle de parasites ou de symptômes de maladies.
Remplacement de la reine – Si possible, remplacez la reine de l’essaim par une reine jeune fécondée et certifiée d’une lignée connue. Cela améliore non seulement la productivité, mais contribue aussi à homogénéiser les caractéristiques génétiques de votre rucher.
Précautions à prendre :
Protégez-vous : Un essaim qui était parfaitement docile au moment de la capture. Peut être extrêmement agressif dès lors qu’il est établi est qu’il à quelque chose à défendre. A l’absence de recul avec cette nouvelle colonie. Protégez-vous sérieusement.
Réaliser un test de dépistage de maladies : Assurez-vous que l’essaim n’est pas porteur de maladies telles que la loque européenne ou américaine avant de l’intégrer au rucher.
Sélectionner soigneusement les essaims : Évitez de récupérer des essaims dont l’origine est trop incertaine ou qui montrent des signes d’agressivité.
Changer la reine rapidement : Une reine plus jeune stimule la croissance rapide de la colonie et améliore sa résistance aux aléas environnementaux.
Conclusion.
Bien que la récupération d’un essaim soit une activité plaisante pour les apiculteurs amateurs, elle doit être menée avec prudence. Les risques sanitaires et génétiques associés nécessitent une vigilance particulière, ainsi que des actions correctives, telles que le remplacement de la reine. Une gestion proactive garantit la santé et la prospérité de votre rucher tout en limitant les effets négatifs potentiels sur vos abeilles et celles de votre voisinage.
Le parasite Varroa destructor est l’un des plus grands fléaux des ruchers modernes. Ce minuscule acarien, d’origine asiatique, s’est propagé dans le monde entier, et son impact sur les colonies d’abeilles européennes Apis mellifera est dévastateur. Dans cet article, nous allons explorer les origines de Varroa destructor, sa cohabitation avec les abeilles Apis cerana, les raisons de son développement rapide dans les colonies Apis mellifera, son arrivée en Europe, les moyens de lutte, et le besoin accru de vigilance chez les apiculteurs notamment débutants qui le négligent faute de sa petite taille.
1. L’Origine et la Biologie de Varroa destructor.
Varroa destructor est originaire d’Asie, où il vivait en équilibre avec l’abeille Apis cerana. Cette espèce d’abeille a coévolué avec le parasite, développant ainsi des comportements naturels pour en limiter la propagation. En revanche, Apis mellifera n’a pas eu le temps d’évoluer pour se défendre contre ce nouvel ennemi.
a. Morphologie externe.
Chez Varroa destructor, le dimorphisme sexuel est important à l’état adulte, avec des femelles presque deux fois plus grandes que les mâles. Sans yeux, ce parasite s’oriente grâce à son odorat. La femelle, de forme elliptique et trapue, est plus large que longue, mesurant entre 1 à 1,2 mm de large et 1,5 à 1,8 mm de long, ce qui la rend bien visible à l’œil nu. Sa carapace brune est couverte de soies.
Le mâle, de forme arrondie et de couleur blanchâtre, est plus petit, avec un diamètre de 0,8 à 0,9 mm. Il vit uniquement dans les cellules de couvain, alors que la femelle se trouve aussi bien dans le couvain que sur les abeilles adultes. Elle seule pratique la phorésie, une interaction où elle se fait transporter par une abeille hôte. La femelle adulte peut vivre entre deux mois et demi et trois mois et demi en été, et ce sont elles qui passent l’hiver. Les mâles adultes et les immatures, incapables de se nourrir après l’émergence de l’abeille parasitée, meurent rapidement.
b. Alimentation.
Jusqu’en 2018, on pensait que Varroa destructor se nourrissait principalement de l’hémolymphe des abeilles. Mais une étude a révélé qu’il cible surtout les corps gras, un tissu crucial pour le stockage des réserves et la production de vitellogénine, indispensable au système immunitaire des abeilles. La perte de ces graisses compromet la capacité des abeilles à se détoxifier, particulièrement face aux pesticides. En perforant la cuticule pour se nourrir d’hémolymphe et de corps gras, le varroa ouvre également la voie à une série de pathogènes – virus, bactéries, et champignons.
c. Cycle de développement.
La reproduction de Varroa destructor se déroule dans les cellules operculées du couvain, avec la femelle « fondatrice » initiant le processus. Elle se dissimule dans la nourriture d’une larve d’ouvrière âgée de cinq jours, idéalement d’un faux-bourdon, se retrouvant piégée lors de l’operculation. Plusieurs fondatrices peuvent cohabiter dans la même cellule, chacune pondant entre deux et huit œufs, dont le premier sera un mâle. Les œufs sont pondus à intervalles d’environ 30 heures ; le développement du mâle dure de 4 à 6 jours, et celui de la femelle de 5 à 6 jours. Dans une cellule d’ouvrière, une fondatrice produit généralement deux femelles et un mâle matures ; dans une cellule de faux-bourdon, la période d’operculation prolongée permet d’obtenir trois femelles et un mâle.
Lorsque l’abeille émerge, la fondatrice et ses nouvelles femelles fécondées quittent la cellule, tandis que le mâle et les femelles inachevées meurent. La fondatrice peut immédiatement se glisser dans une nouvelle cellule pour redémarrer un cycle, tandis que ses « filles » passent par une phase de phorésie, préférant les nourrices pour atteindre leur maturité sexuelle. Une femelle varroa peut réaliser de un à trois cycles de reproduction au cours de sa vie. En l’absence de couvain, les fondatrices parasitent les abeilles et survivent ainsi plusieurs mois.
2. La Symbiose avec Apis cerana.
Varroa destructor est capable de vivre en symbiose avec les abeilles Apis cerana, en partie parce que le cycle de développement du couvain d’abeilles cerana est plus court (17 jours). Ce cycle réduit le temps dont dispose le varroa pour se reproduire, limitant ainsi naturellement sa population au sein de la ruche.
3. Pourquoi Varroa destructor Prolifère dans les Colonies Apis mellifera.
Chez Apis mellifera, le cycle du couvain est plus long (21 jours), offrant à Varroa destructor tout le loisir pour se reproduire. Cette différence favorise une prolifération exponentielle du parasite, affaiblissant les colonies en se nourrissant de l’hémolymphe des larves et des corps gras des abeilles adultes et transmettant des virus dangereux.
4. L’Arrivée de Varroa destructor en Europe et Son Impact.
Varroa destructor a été identifié pour la première fois en Europe dans les années 1970. Depuis, sa propagation a été rapide et massive, provoquant des pertes importantes dans les colonies d’abeilles. En l’absence de prédateurs naturels et de défense adaptée, les colonies européennes d’abeilles sont devenues des victimes vulnérables de ce parasite.
Contrairement au discours que l’on attend parfois il n’y à pas de zones épargnée sur aucun des cinq continents. De zones peu touchées ou des raisons fantasques invoquées comme l’altitude. Peut-être certaines iles sont-elles à ce jour encore épargnées et encore. Assurément si ce sont des cailloux sans abeilles.
5. Les Moyens de Lutte : Passé et Présent.
Des traitements chimiques aux solutions biologiques, divers moyens ont été utilisés pour contrôler Varroa destructor. Parmi les traitements chimiques, on trouve l’utilisation d’acides organiques comme l’acide oxalique et l’acide formique, qui sont encore des méthodes de lutte populaires. Plus récemment, des méthodes biotechnologiques, comme le piégeage de varroas dans le couvain de mâles, ont été introduites. Des programmes de recherches dont les résultats sont très prometteurs sont également en cours pour sélectionner des abeilles résistantes au varroa.
Merci en particulier aux collègues apiculteurs d’Arista Bee Belgium de mener ce travail de sélection.
Au moment ou j’écris ces lignes en France les traitements autorisés bénéficiant d’une AMM sont au nombre de treize pourtant je ne serais en conseiller que 4 tant certains sont dénués d’efficacité.
Apivar
Apitraz
Api-Bioxal
OxyBee
Varromed
Pour les employer correctement, je vous recommande l’excellent travail de nos techniciens chercheurs apiculteurs de l’ADAPI que vous pouvez consulter ici.
6. Le Manque de Vigilance des Apiculteurs Débutants.
Pour les débutants, détecter Varroa destructor peut être difficile, car il est petit et se cache facilement. Ce manque de vigilance peut mener à des infestations graves si le parasite passe inaperçu, d’où l’importance d’apprendre les techniques de détection comme l’utilisation de fonds de ruche grillagés et d’autres méthodes de comptage.
Souvent j’entends dire “Mais pourtant j’ai traité”. Les Bonnes questions à se poser son pourtant simple.
A quel moment ais-je traité ?
Quel moyen de traitement ais-je utilisé ?
Quel est le résultat de comptage, le traitement à t-il été efficace ?
Cessons de croire que sous prétexte d’être dans le sud de la France l’hiver arrive plus tard et nous avons le temps pour le traitement estival. Ce raisonnement nie la réalité biologique de reproduction des varroas et met gravement en danger vos abeilles et celles de vos voisins. Les traitements estivaux qui interviennent fin août sont faits bien trop tard alors septembre et octobre…
Faible infestation
Infestation modérée
Forte infestation
Avril à Mai
< à 1 varroa / jour
1 à 5 varroas / jour
> 5 varroas / jour
Mai à Juin
< à 2 varroas / jour
4 à 8 varroas / jour
> 8 varroas / jour
Juillet
< à 6 varroas / jour
6 à 10 varroas / jour
> 10 varroas / jour
Août à Septembre
< à 4 varroas / jour
> à 4 varroas / jour
> à 4 varroas / jour
Octobre à Novembre
< à 1 varroa / jour
> à 1 varroa / jour
> à 1 varroa / jour
Le tableau de comptage varroas à retenir.
Conclusion.
La lutte contre Varroa destructor est un défi quotidien primordial pour les apiculteurs du monde entier, en particulier pour les novices qui doivent apprendre à reconnaître et à contrôler ce parasite. Adapter les pratiques apicoles pour limiter sa prolifération est crucial pour la survie des colonies Apis mellifera, qui jouent un rôle essentiel dans notre écosystème et notre agriculture.
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